Les meurgers

Appelés aussi mergers, miurgers en Bourgogne et dans le Berry, ils ont une origine très ancienne. Pour l’abbé Bernard Lacroix (1965), ils représentent quinze siècles de labeur et de patience pour l’épierrage des terres. Au fil du temps, chaque génération a apporté sa pierre à l’ouvrage ; ainsi, beaucoup d’entre eux ont plus d’une centaine de mètres.

Ils ont été conçus de manières différentes selon la morphologie du terrain : les meurgers de culture, simples ou à parements en rupture de pente, qui sont les produits de plateaux et les meurgers de vignoble qui se trouvent sur les flancs des coteaux, bien exposés tant à l’est qu’au sud. Ils sont une source de chaleur, véritables refuges de la faune et de la flore.

Les meurgers parmentés (ceux qui sont bordés de murs) peuvent comporter dans leur extrémité une cabane qui sera utilisée comme réserve à outils ou abri temporaire les jours de mauvais temps.

Les meurgers ne doivent pas être considérés comme des tas de pierres, tout juste bons à combler un chemin creux. Ils sont porteurs du souvenir (donc de l’histoire) de ceux qui nous ont précédés et ont défriché la terre pour nous la rendre meilleure.

 

Pour en savoir plus : www.yonne-89.net/Meurgers.htm

Nous remercions Monsieur Guy Gourlet, président de l’Association Cabanes, meurgers et murets en Vézelien, pour sa participation.