L’YONNE :
Son nom vient du celte « Ica-onna », ce qui peut expliquer l’expression actuelle d’icaunais.
Elle prend sa source à 738m d’altitude au mont Prénelay, dans le Morvan.
On ne peut pas passer sous silence le débat (sinon la polémique) sur la nature du cours d’eau.
Est-ce une rivière ou un fleuve ? Son débit à Montereau-fault-Yonne étant supérieur à celui de la Seine, certains ont envisagé une hypothèse qui inverse les définitions (la Seine serait l’affluent de l’Yonne). Nous ne trancherons pas ici…Trop tard !
Elle est donc classée 16ème rivière de France et compte 293 kms de long.
L’Yonne à Mailly le Château :
C’est un grand méandre qui veille sur le canal du nivernais et suit la courbe imposée par les falaises du Parc et du village. D’abord, à la grosse borne, après l’écluse de Ravereau la rivière absorbe le canal afin de mieux s’étaler et proposer son charme paresseux ; tantôt, elle se divise, créant la fausse rivière et les îles (Cornu, pré(per) fillon), puis, au pied de la falaise, elle court, se calme, retrouve le canal pour mieux s’en écarter près du camping.
LE CANAL DU NIVERNAIS :
L’origine de l’idée d’un canal semble remonter au 16ème siècle, mais sa construction ne débuta qu’en 1784. Deux objectifs commandent la réalisation : relier deux bassins versants, celui de la Loire et celui de la Seine , d’une part, et alimenter Paris en bois de chauffage et en charbon, d’autre part. La rivière Yonne servira de guide.
Les travaux dureront jusqu’au milieu du 19ème siècle et tous corps de métier y participèrent, y compris des forçats.
Il est long de 174 kms, franchit 116 écluses et 132 ponts (dont 15 mobiles) de Saint Léger des Vignes à Auxerre. Au passage, on rencontre de formidables ouvrages comme « les voûtes de la Collancelle »(section souterraine).
La concurrence du Chemin de fer et la création d’autres voies dans le nord ont précipité le déclin du transport fluvial du canal. Après une période d’abandon, il revit grâce au tourisme.
Aujourd’hui, les bateaux de plaisance côtoient les utilisateurs de l’ancien chemin de halage
devenu voie verte.
A Mailly le Château, il flirt avec l’Yonne, épousant les mêmes méandres et se confondant parfois avec elle.
Du haut de la terrasse du village, chacun peut contempler ces jeux d’eau si agréables à l’œil et à l’imagination.
